Edwardaux mains d'argent (Edward Scissorhands) est un film américain réalisé par Tim Burton et sorti en 1990.Il mêle plusieurs genres cinématographiques, le fantastique, le drame romantique et la comédie, et narre l'histoire d'un jeune homme, Edward, créé par un inventeur mais resté inachevé et qui a des ciseaux à la place des mains.Edward est recueilli par Peg Boggs et
CINÉMA — Analysons le scénario du film Edward aux mains d’argent 1991 comment dose-t-il sa fantaisie ?À partir de quand une histoire devient-elle trop irréaliste pour parvenir à nous captiver ?Info Cet article retranscrit un épisode du podcast “Comment c’est raconté ?”, disponible sur Youtube, iTunes, Soundcloud et services de podcast par ! Et bienvenue dans ce 21ème numéro de “Comment c’est raconté ?”, le podcast qui déconstruit les scénarios un dimanche sur deux. Content de vous retrouver en cette rentrée 2018–2019. Aujourd’hui, aiguisons nos classiques américains avec Edward aux mains d’argent, comédie fantastique si ce n’est dramatique réalisée par Tim Burton, écrite par ce dernier et Caroline Thompson, sorti en avril 91 au cinéma. Nous nous demanderons comment et jusqu’où un personnage irréel parvient-il à nous émouvoir et à nous n’est pas un garçon ordinaire. Création d’un inventeur, il a reçu un cœur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d’avoir pu terminer son œuvre, ainsi Edward se retrouve avec des lames de métal et des instruments tranchants en guise de doigts. Extrait de la bande toujours, mieux vaut vous prévenir attention Ça vous est déjà arrivé, qu’un film ne vous emporte pas, faute de réalisme, de cohérence, de probabilité ou que sais-je de cet ordre ?Il n’est pas évident de traiter de ce sujet, car sa finalité n’est pas personnes dont je fais partie ont adoré BlacKkKlansman pour son humour et ses scènes d’ironie, là où d’autres ont été complètement refroidis par ses incohérences personnes dont je fais moins partie ont adoré Les Garçons Sauvages pour sa liberté de narration, son esthétisme, sa symbolique défiant les genres, là où d’autres n’ont juste rien compris, faute de la moindre once de réalisme, entre personnes dont je fais encore moins partie ont adoré l’impertinent et déjanté High Rise, pour son onirisme et sa satire sans concession, là où d’autres ont simplement subi un flot improbable de scènes caricature et résume évidemment les points de vue possibles à l’égard de ces trois films, notons simplement qu’il paraît difficile d’expliquer ce qui, dans une fiction donnée, emporte la conviction du spectateur ou non, si ce n’est le goût et les couleurs ?En fait… Pas vraiment, ou en tout cas pas CONSENTIE D’INCRÉDULITÉNotre précieuse participation active à un récit compte en grande partie sur notre relative suspension consentie d’incrédulité », expression un peu compliquée — que j’avais brièvement évoquée pour l’épisode 3 dédié au film Réalité — mais plus simple qu’elle en a l’air et que vous connaissez sûrement. On pourrait résumer ce phénomène par un spectateur mettant de côté son scepticisme pour recevoir une œuvre, comme s’il s’agissait de la réalité, afin d’échapper temporairement à cette exemple, on sait que les super-héros n’existent pas, que les dinosaures ont disparu, que les créatures fantastiques sont par définition irréelles, pourtant en 2018 on s’est laissé parfois apprécier un Avengers, un Jurassic World ou La Forme de l’ encore, à chacun son scepticisme et à chacun sa capacité à en faire abstraction ou non, suivant ses goûts propres, mais, comme nous allons voir, la construction d’un scénario a sa part de accordons-nous sur une chose ce qui se passe dans Edward aux mains d’argent est impossible. Un humain créé par un inventeur, c’est impossible. Un humain qui vit seul reclus sans ressources pendant des années, c’est impossible aussi. Un humain avec des lames à la place des doigts, c’est impossible également. Alors, pourquoi le public s’autorise-t-il à croire à Edward aux mains d’argent, attribuant en moyenne presque 8/10 au film sur SensCritique ?Vous l’aurez compris avec le titre de ce numéro, il est avant question de nuance entre possibilité, probabilité et ET COHÉRENCEDans Poétique, Aristote observe qu’il vaut mieux raconter des histoires impossibles mais vraisemblables, que des histoires possibles mais qui n’entrainent pas la conviction.© 20th Century Fox FranceAutrement dit, le fait qu’un film soit impossible n’a pas vraiment d’incidence sur notre suspension consentie d’incrédulité. En revanche, s’il s’avère improbable, invraisemblable… là ça pose attention aux chances qu’une situation a d’arriver. Si par exemple les ennemis de la Planète des Singes Suprématie se voient ensevelis par une fortuite avalanche digne des plus tristes Deux Ex Machina, combien y avait-il de chances pour que cela arrive ? Une sur cent ? Deux sur cent ? Même pas ? Tellement peu qu’on n’y croit pas, et on a tendance dans ces situations à échapper un comme par hasard ».En revanche combien y-a-t-il de chances que vous croisiez un mec avec des lames en guise de doigt, en bas de chez vous ? Là, clairement, zéro sur cent. Mais dans un film ça ça pour dire que les événements d’un film bravent notre scepticisme lorsqu’ils n’ont aucune chance d’arriver, mais pas quand ils en ont très peu. On trouve ça trop facile, on trouve ça improbable, invraisemblable. La crédibilité, reformule William Goldman dans Adventures in the Screen Trade, importe plus que le tout cela nous mène à un paradoxe assez intéressant d’ailleurs. Des rebondissements tirés de faits réels — donc réels en plus d’être possibles — peuvent ne pas nous convaincre. Pensez à tous les spectateurs qui, au visionnage du Loup de Wall Street, ont décroché face à cette succession invraisemblable de situations extrêmes. Rien de ce film ne semble probable, ce n’est pas impossible non plus, mais les chances que tout cela arrive à un seul homme sont si minces… Pourtant, vous le savez sûrement, la majorité des rebondissements de ce film est tirée de faits paradoxe est soulevé par Vincent Robert, dans son manuel d’écriture d’enquêtes criminelles intitulé En Quête d’Émotions. Si on a tendance à pointer parfois que la réalité dépasse la fiction, elle la dépasse importe que les événements d’un film soient arrivés ou non, si vous n’y croyez pas, vous n’y croyez pas. Et ce malgré-même, parfois, la mention tirée d’une histoire vraie » en introduction. Comme le formule Aristote, ne relatons pas ce qui a eu lieu, mais ce à quoi on pourrait s’attendre. J’insiste sur le conditionnel, hein, car relater ce à quoi on s’attend tout court mènera à un film prévisible et pour résumer, si c’est impossible on s’en fout, si c’est possible voire réel on s’en fout aussi, la seule question importante demeure est-ce probable, est-ce vraisemblable ?Est-ce probable qu’un personnage avec des lames en guise de doigts crève son matelas à eau par inadvertance, entaille malgré lui le visage d’un garçon qu’il veut prendre dans ses bras, fasse griller au barbecue des aliments empalés sur ses doigts, se passionne pour la sculpture de haies, de glace, puis de coupes de cheveux, bah… Oui, plutôt. Sa situation est impossible, mais ce qui en résulte dans le film est parfaitement probable, et même parfaitement cohérent. D’ailleurs, la cohérence, fois réglée la question du possible/impossible, et celle du probable/improbable, demeure celle de la cohérence.© 20th Century Fox FranceET LA COHÉRENCE LÀ-DEDANS ?Parmi les choix narratifs que l’on peut reprocher à une histoire, figurent, d’après Aristote, les péripéties contradictoires, donc incohérentes, quoi. Une fois les règles magiques » d’une œuvre fixées, il conviendra d’être cohérent en s’y tenant, et de ne pas créer de l’impossible dans cet impossible, là ça ne fonctionnera Edward débarquait dans le village avec une certaine aisance, une certaine assurance, ce ne serait pas cohérent, on n’y croirait pas, vu qu’il a vécu en ermite depuis toujours. Qu’il ait survécu pendant tout ce temps dans ces conditions, comme je le disais, c’est impossible, mais une fois que l’on a accepté cela, alors on exige inconsciemment qu’Edward ne soit pas adapté au monde réel, tout simplement car cela serait cohérent. Et heureusement, Burton et Thompson ont écrit le film dans ce cette question de cohérence intrinsèque s’applique tout autant aux récits impossibles qu’aux récits possibles. Elle s’applique à tous les récits en fait. Invité dans le podcast Nouvelle Ecole, l’impitoyable critique répondant au doux nom d’Odieux Connard parle de cette importance dans un récit, de se mettre à la place des personnages que l’on écrit, en se demandant si dans telle ou telle situation, ils pourraient faire mieux ? Il n’est pas forcément question de films de science-fiction, de films fantastiques ou impossibles d’une manière générale, prenez n’importe quel film complètement réaliste. Pourquoi Adam Driver, pour revenir à BlacKkKlansman, ne répond-il pas au téléphone en plus d’infiltrer le Klan ? Comme ça les antagonistes ne noteront pas que la voix irl du personnage et celle du téléphone ne correspondent pas. Le film est possible, réel, mais il n’est pas cohérent. Cette incohérence permet juste au personnage campé par John David Washington de rester personnage principal du récit en répondant LUI au téléphone, et donc en gardant l’affaire en outre, pour revenir à la question des goûts et des couleurs, on aura vite-fait de rationaliser, d’excuser l’incohérence d’un film par toute sorte de théories farfelues, si on aime cette œuvre et qu’on a envie de la défendre, parfois au moyen de symbolismes alambiqués. Personnellement j’excuse les incohérences du film de Spike Lee tout simplement car je me suis bien marré. Ça peut suffire, dans une certaine mesure.© 20th Century Fox FranceEt puis la recherche de cohérence a ses limites bien sûr. Comment Edward peut-il se souvenir de sa conception, lors de son premier flashback, s’il n’existait pas encore à ce moment-là ? Pourquoi ne place-t-il pas de protections en plastique sur ses couteaux pour éviter les accidents ? Pourquoi sculpte-t-il des dinosaures et des anges, s’il n’a jamais eu accès à la culture, depuis son manoir isolé ? Tout récit, qui plus est fantastique, poussé dans ses retranchements, dévoilera certaines failles. Tant qu’elles ne nous choquent pas spécialement, et c’est le cas ici, elles n’importent d’une manière générale, une fois l’impossible établi, n’y ajoutons de l’incohérent ou de l’impossible à l’intérieur, pas plus que de l’improbable d’ailleurs, lui on n’en veut jamais. Mais n’ajoutons pas non plus de l’impossible à côté, ou pas COUP… OPEN BAR POUR L’IMPOSSIBILE ?Dans son manuel Save the Cat, Blake Snyder prévient les scénaristes, à travers un principe qu’il nomme Double Mumbo Jumbo », qu’un scénario ne peut contenir qu’un seul élément magique ou impossible, après quoi le spectateur cessera surement de suspendre sa quand il dit un élément », on va dire un élément global. Car dans Avatar, il y a 36 000 phénomènes et créatures irréels, donc globalement disons que l’élément impossible est la planète en même dans Edward aux mains d’argent, j’énonçais précédemment toutes les prémisses impossibles de ce film, elles se voient toutes contenues dans la simple et unique impossibilité qu’un humain soit créé par un inventeur. À partir de là, cet humain présente tout un tas de caractéristiques revanche, si par la suite, au fil du récit, on constate que certains personnages lisent dans les pensées, que d’autres peuvent faire remonter temps, et que les chiens crachent du feu, on ne saura plus trop à quoi se raccrocher, on ne fera plus confiance au film, notre scepticisme reviendra en malheureusement subit cet effet, face au film Vice-Versa des studios Pixar. Ça ne m’a pas gâché non plus le visionnage, mais de voir les personnages parcourir successivement plein de mondes impossibles avec chacun ses règles, provoque une accumulation continuelle de nouvelles règles à intégrer, et du coup je n’étais plus vraiment investi dans l’histoire, je la voyais défiler sous mes yeux passivement, car au final, n’importe quand, un truc magique sorti de nul part pourra nous ne sommes pas tous capables d’accepter la même quantité d’impossible, et certaines œuvres ont même pour principe, pour style artistique, d’accumuler un maximum de phénomènes impossibles, cela peut s’avérer ludique et le plus souvent, si un récit rabat les cartes, reconfigure son contexte toutes les trois scènes, le spectateur peut se fatiguer à devoir constamment s’adapter à l’ conclure du coup sur cette triptyque, Edward aux mains d’argent est un film impossible, probable et cohérent. Ou, formulé autrement, un film irréel, vraisemblable et logique.© 20th Century Fox FranceTROIS NOTIONS SI FONDAMENTALES QUE CELA ?Cela dit, on ne peut pas se contenter de cette observation. Dans les numéros 9 et 17 de Comment c’est raconté, que je vous invite à ré-écouter, consacrés respectivement à Gravity et à Juste la fin du monde, j’évoque la dichotomie entre histoire et intrigue, donc entre émotions et action. D’ailleurs pardonnez-moi, mais j’emploie régulièrement le mot histoire pour parler d’intrigue, et réciproquement, nous le faisons surement tous, c’est pourquoi je vais préférer ici parler d’émotion et d’action, pour que cela soit plus possibilité, la probabilité, la cohérence, sont avant tout affaire d’action. Ils régissent les péripéties d’un récit, non pas ce qui nous émeut, mais ce qui nous il n’est plus à démontrer que le plus important dans un film reste l’émotion, l’humain. Et cela relève moins de ces questions cartésiennes de possibilité, de probabilité et de pourra alors dissocier ici ce qu’on raconte, de comment on le raconte. Edward aux mains d’argent raconte l’histoire de la différence, comme une bonne partie de l’œuvre de différence est dévisagée du regard, comme le fils de Peg dévisage Edward durant son premier repas. La différence est exploitée, comme le petit ami de Kim envoie Edward déjouer une serrure, ou Joyce cherche à lancer un salon de coiffure avec les compétences d’Edward. La différence est remise en question, comme tous ces personnages qui proposent à Edward de voir un médecin. La différence est crainte, comme lorsque Kim rencontre Edward pour la première fois. La différence est scrutée, comme la scène de barbecue où les convives bombardent Edward de questions et de remarques qu’ils projettent sur lui. Une personne est parfois aimée pour sa différence et non pour qui elle est, comme quand la classe du fils de Peg applaudit la démonstration d’Edward à l’école, ou quand le village sollicite Edward pour ses sculptures d’espaces verts, ou quand Joyce veut coucher avec ce dernier juste pour l’expérience. La différence est désignée coupable, comme lorsqu’Edward essaye d’aider l’enfant qu’il vient de sauver, et qu’on le taxe d’agresseur. La différence est sacralisée, comme lorsqu’une voisine de Peg pour le moins religieuse taxe Edward de fils de Satan ou que la liste se poursuit, tout cela pour dire que le caractère impossible d’un film, en l’occurence des lames en guise doigts, constitue comment il est raconté, et non ce qu’il raconte, en l’occurrence la même histoire aurait pu être au contée dans le monde réel, avec des personnes victimes d’oppressions diverses, ou des personnes considérées comme donc pas de rappeler, ça ne mange pas de pain, que ce qui procure à un film sa force restera avant tout ce qu’il raconte, et non comment il le raconte, donc s’il est probable, logique ou possible.© 20th Century Fox FranceFondu au noir pour ce 21ème numéro de “Comment c’est raconté ?”, merci pour votre écoute, j’espère qu’il vous aura intéressé !Retrouvez tous les liens du podcast sur dont Facebook, Insta’, tout ça, mais encore et surtout iTunes pour ce-dernier je vous invite à laisser 5 étoiles et un commentaire — c’est très im-por-tant pour le référencement du podcast, podcast dont l’habillage musical était signé Rémi Lesueur je le rappelle, et l’ m’appelle Baptiste Rambaud, disponible sur Twitter pour répondre à vos questions, à vos réactions, et vous donne rendez-vous donc dans 2 semaines, pour la 22ème séance. Tchao ! Edwardest le personnage principal de Edward aux Mains d'Argent de Tim Burton. Il est interprété par Johnny Depp. Edward a la particularité d'avoir des ciseaux à la place des mains, étant donné que l'Inventeur n'a pas eu le temps de le terminer. Il a la peau pâle, le visage couvert de cicatrices, et les cheveux noirs ébouriffés. Il porte une tenue noire. (à développer)
PHOTOS. "Edward aux mains d'argent" les lieux de tournage ont bien changé en 25 ans INTERNET - Remontons quelques années en arrière, quand les décors de cinéma n'étaient pas tous créés par ordinateur. Un internaute a partagé lundi 3 août sur Imgur une série de photos "avant-après" des lieux de tournages du film "Edward aux Mains d'argent", réalisé par Tim Burton et sorti en France en 1991. L'auteur des clichés raconte qu'il habitait le quartier quand l'équipe du film a posé ses bagages. Une période dont l'internaute se rappelle très bien. Et aussi À quoi ressemblent ces lieux de tournage cultes aujourd'hui ? Découvrez les photos de Suburbia ci-dessous. Vous pouvez aussi faire un saut sur Google Maps pour vous promener dans le quartier où l'homme aux mains-ciseaux interprété par Johnny Depp. Re-découvrez la bande-annonce ci-dessus.
Objectif: émettre des hypothèses quant au genre, sujet et histoire du film. Interdisciplinarité : français, anglais. 1) Observez l’affiche en français : comment traduiriez-vous, en anglais, le titre du film edward aux mains d’argent ? Le message : The story of an uncommonly gentle man. Innocence is what he knows. Beauty is what she sees.
Accueil TV & Son TV & Vidéoprojecteurs Lecteur Blu-ray Testé le 16/12/09 Edward aux mains d'argent Blu-ray au meilleur prix Résumé du test Edward aux mains d'argent Blu-ray Historique de la notation Note précédente Note de la rédaction Extrait du testUn film tel que Edward aux mains d'argent méritait mieux que le peu de soin apporté à son édition Blu-ray master non retapé pour l'occasion, des bonus peu recherchés, un VF en DTS mi débit, aucune interactivité particulière, et surtout, désormais, l'attente d'une véritable réédition HD avec restauration totale ! Fiche technique / caractéristiques Disponibilité DVD/Blu-ray Disc Oui / Oui Genre Fantastique Réalisateur Tim Burton BeetleJuice, Les noces funèbres Acteurs Johnny Deep, Winona Ryder Format Pistes audio VF en DTS mi-débit, 768 KbpsVO en DTS-HD Master Audio en Date de sortie 1991-04-10 Date de mise en vente 2008-01-04 3D Non Meilleurs prix Produits alternatifs Publications qui peuvent vous intéresser Edwardaux mains d'argent est un film réalisé par Tim Burton avec Johnny Depp, Winona Ryder. Synopsis : Edward Scissorhands n'est pas un garçon ordinaire. Création d'un inventeur, il a reçu Par le à 18h11, mis à jour le à 11h33 Lecture 1 min. T It's alive ! Le film Edward aux mains d'argent de Tim Burton Le créateur interprété par Vincent Price dont ce sera le dernier rôle, ce personnage est un inventeur de génie qui vit reclus dans son étrange manoir. A partir d'un robot préposé à la découpe de la salade, il fait le rêve de créer la vie. Malheureusement, la grande faucheuse l'emporte le jour de Noël avant qu'il n'ait pu mettre la touche finale - deux mains en l'occurrence - à sa dernière œuvre... La créature affublé de lames acérées en lieu et place des mains, les cheveux ébouriffés, le teint pâle, Edward aux mains d'argent est un garçon naïf et simple qui va se révéler un excellent paysagiste et un coiffeur hors-pair. Sans liens de parenté, avec Freddy, Edward est bien sûr incarné par Johnny Depp. LD-> Page précédente Page suivante Bourse Le 24/08 à 09H30 CAC 40 6337,93 -0,38% Caren plus de signer sa première collaboration avec Johnny Depp, il suit les codes du cinéaste, qui favorise une esthétique à la fois dark et ultra-colorée d’une scène à l’autre, avec des scénarios qui prônent la tolérance et l’acceptation de tous. Pour célébrer comme il se doit l’anniversaire de Edward aux mains d’argent, on vous dévoile aujourd’hui 10 anecdotes à La séquence d’ouverture promène en effet la caméra dans une petite ville typique de la campagne américaine, pour s’arrêter sur une maison en particulier. Là, surgit par le toit une araignée géante, aussitôt attrapée par des mains tout aussi gigantesques… Le plan suivant découvre Adam, propriétaire des lieux, exerçant dans son grenier ses talents de maquettiste. On comprend la supercherie c’est dans la maquette, reproduction exacte de la ville où se situe l’action, que la caméra évoluait ! Burton s’amuse ainsi à produire des mises en abyme de notre propre vie, réduite à l’état de spectacle — grinçant. Edward, élément perturbateur dans ce décor parfaitement maîtrisé, optera d’abord pour une stratégie d’adaptation. Adopter les usages, apprendre à utiliser les outils, mettre des vêtements ; bref, se fondre dans le décor. Mais son parcours échoue. Manipulé par Jim, puis rejeté par la communauté, son retour au château semble la seule issue. Mais il devra d’abord se défaire des atours de la normalité, en deux étapes détruire le décor — dans un accès de rage, il lacère les murs et les rideaux de la maison Boggs —, puis détruire le personnage créé pour lui en se débarrassant furieusement des vêtements qu’on lui a attribués. Surveillance L’univers oppressif que découvre Edward va de pair avec une obsession de la surveillance. S’ils entretiennent méticuleusement le décor de leur vie, et tout ce qu’ils possèdent, les personnages de la communauté sont également obsédés par la volonté de tout savoir sur les autres. Point d’intimité à Suburbia dès le premier trajet en voiture avec Edward, Peg doit faire face à une véritable entreprise d’inquisition. Les voisines qui lui fermaient la porte au nez quelques minutes plus tôt sont tout à coup des amies pleines de sollicitude ; le téléphone n’en finit pas de sonner, et tout le quartier s’invite à un barbecue le soir même. Mais partir du moment où Edward ne sera plus le bienvenu, la maison se videra de ses voisins. Le contraste entre le barbecue et la fête de Noël est saisissant. Le premier, imposé aux Boggs et improvisé, fait le plein. La seconde, méticuleusement organisée chaque année par la famille, est unanimement boudée par les voisins. Dans cet univers où tout le monde surveille tout le monde, sauver les apparences et soigner son image est primordial. Les caméras et les écrans sont donc les outils suprêmes ; le passage à la télévision consacre Edward dans son nouvel environnement. Mais là encore, il enraye la machine pourtant bien rodée en provoquant un court-circuit avec ses ciseaux. Il témoigne une fois de plus de son inadéquation complète avec ce monde ! La famille imparfaite La famille n’est pas préservée des dysfonctionnements qui gangrènent l’environnement de Suburbia ; celle dans laquelle atterrit Edward n’y échappe pas. Elle fait pourtant figure de modèle d’ouverture grâce à Peg, qui tente de mener une activité professionnelle et accueille Edward sans aucun préjugé. D’autres parents dans le quartier se montrent irrévocablement névrosés, comme ceux de Jim, qui ont transformé leur maison en prison ultra sécurisée. Mais à leur manière, les Boggs forment malgré tout une caricature de la famille idéale américaine, mettant en scène une réussite familiale sans faille deux enfants de sexe opposé, un niveau de vie confortable, un intérieur agréable. C’est en tout cas la première impression d’Edward en entrant chez les Boggs il y découvre un salon impeccable, et les photos de famille fièrement commentées par Peg. Si au contact d’Edward tous les quatre finiront par évoluer vers une meilleure version d’eux-mêmes, la réalité du début est moins reluisante. On nous dépeint une famille où chacun poursuit ses intérêts, sans parvenir à communiquer avec les autres. Peg impose la présence d’Edward, et s’évertue à le conformer à sa nouvelle vie. Kim, d’abord terrifiée, exige le départ de leur hôte. Kevin s’avère être un garçon peu sympathique, qui ne s’intéresse à Edward que s’il lui permet de briller à l’école. Bill, en guise d’éducation, délivre de grands principes moraux teintés d’une pensée capitaliste toute américaine. Ses enfants n’y prêtent plus attention, et Edward ne semble pas y comprendre grand chose… Le monstre Edward, personnage atypique s’il en est, débarque donc dans un monde très normé où il va faire figure d’exception — et d’attraction. Figure traditionnelle des récits surnaturels, le monstre est avant tout un personnage qui est montré. Il est mis en spectacle parce qu’il porte une différence qui suscite la curiosité, l’effroi, le rejet. C’est donc la notion d’étrangeté qui émerge ici c’est notre regard porté sur une différence qui fait » le monstre. Petite histoire commune des monstres et du cinéma Les personnages de monstre ont traversé les époques et les cultures. Plus proches de nous, deux modes de représentation du monstre » ont particulièrement influencé le cinéma dans ses premières années. Les Freak Shows » Très en vogue aux États-Unis au XIXe siècle et jusqu’au début du XXe siècle, ils s’exportent aussi en Europe. Ils visent à exposer des êtres humains comportant des aspects physiques qui sortent de l’ordinaire, et qui sont au cœur d’un numéro présenté en spectacle. Le cinéma s’empare régulièrement de cet univers pour le mettre en scène. Notons que le monde forain et le cinéma ont partagé une histoire commune, lorsqu’à ses débuts le cinéma était itinérant, allant de foire en foire. Il faut imaginer qu’au tournant du XXe siècle, on pouvait, dans la même heure, assister à un numéro de cirque et passer dans le chapiteau d’à côté pour voir un film ! Tim Burton est particulièrement friand de ces références au monde forain. Outre le Dumbo sorti en 2019, les clins d’œil à cet univers sont nombreux. Dans Big Fish, son personnage personnage principal — un autre Edward — partage pendant un temps la vie d’un cirque et de ses étranges travailleurs un géant, des sœurs siamoises… On notera d’ailleurs que l’une des maisons de la cité où vivent les Boggs, probablement en travaux, est entièrement recouverte d’une toile rayée qui lui donne l’aspect d’un grand chapiteau… Les zoos humains Par ailleurs, et dans le même temps, l’exposition d’êtres humains prend une autre forme on exhibe aussi les individus exotiques », figures par excellence de l’étranger. Cela commence au début du XIXe siècle, avec l’exhibition de la Vénus hottentote », puis ce sont les expositions coloniales, très populaires en Europe à la fin du XIXe siècle, et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. On les appellera beaucoup plus tard les zoos humains »… L’héritage du monstre dans Edward aux mains d’argent Entre Frankenstein et La Belle et la Bête L’ombre de Frankenstein plane sur Edward aux mains d’argent. Comme on l’a déjà évoqué, Burton s’est nourri de toutes les références cinématographiques à cet univers gothique. On retrouve dans le film le motif du savant solitaire qui se voue à une œuvre folle créer un androïde qui pourra vivre dans le monde des êtres humains. Il donne une âme à sa créature, mais meurt avant de l’avoir achevée ; orphelin, Edward doit affronter seul le monde. Le film de Tim Burton regarde tout autant du côté des récits merveilleux — on l’a vu également ainsi la relation entre Edward et Kim rappelle-t-elle l’histoire de La Belle et la Bête. Passée la peur et la répulsion, Kim apprend à aimer Edward malgré sa différence — peut-être grâce à sa différence. Mais si le film de Cocteau se conforme aux codes du conte de fées — l’amour de la Belle transformera la Bête en prince charmant —, celui de Burton retombe durement dans la réalité. Cet amour, quoique sincère, demeure impossible. Influence assumée de l’expressionnisme Outre les récits traditionnels en eux-mêmes, Burton est également profondément marqué par l’expressionnisme, courant artistique qui s’est emparé de ces motifs et de l’atmosphère qui les accompagne. Né en Europe du Nord, particulièrement représenté en Allemagne, l’expressionnisme est un mouvement qui a traversé toutes les formes d’expressions artistiques au début du XXe siècle. Prenant le contre-pied des impressionnistes français, qui cherchent la juste description d’une réalité physique, les expressionnistes projettent leur subjectivité dans l’œuvre. Profondément marqués par les inquiétudes de leur temps — l’expressionnisme naît à la veille de la Première Guerre mondiale — les artistes révèlent des angoisses intenses et agitées. Les œuvres sont saisissantes, et visent à provoquer une réaction émotionnelle forte chez le spectateur ; elles sont caractérisées par des contrastes tranchants, des lignes acérées, des couleurs violentes… Le Cri d’Edvard Munch est un exemple parmi les plus connus de la peinture expressionniste. Le cinéma n’échappe pas à ce courant, particulièrement en Allemagne les grands cinéastes du muet produisent ainsi des œuvres singulières. Avec Le Cabinet du Docteur Caligari 1920, Robert Wiene donne naissance au cinéma d’horreur, bientôt suivi par Murnau qui adapte Dracula dans son Nosferatu le vampire en 1922. Cinq ans plus tard, Fritz Lang écrit et réalise Metropolis; cette dystopie fait toujours référence pour le cinéma de science-fiction, en particulier la séquence de la création de l’androïde Maria. Dès son court métrage Vincent 1982, Tim Burton fait la synthèse de cet héritage. Il emprunte autant aux récits gothiques et fantastiques qu’à leurs poursuites dans le cinéma expressionniste. En la matière, les références esthétiques au Cabinet du Docteur Caligari sont parfaitement identifiables ! Les monstres ordinaires dans l’Amérique d’Edward De prime abord, Edward se présente bien comme le monstre de l’histoire il en a toutes les caractéristiques. Étranger à la communauté, il est inadapté car il n’en maîtrise pas les codes ; il porte une différence physique qui intrigue, et une différence morale fascinante de par sa sensibilité artistique. La communauté lui confère le statut de monstre en le mettant en représentation il est au centre de toutes les attentions, devient une célébrité qui passera même à la télévision. Le spectateur, placé parmi le public, participe activement au spectacle. Mais finalement tout est fait pour inverser le rapport du spectateur au monstre. Cette inversion passe par le prisme du regard de Kim. Si elle rejette Edward au début, son jugement finit par s’inverser, allant même jusqu’à le sauver de la vindicte populaire. Il ne lui est donc plus étranger ; et, avec elle, le spectateur adhère à ce nouveau statut. Ce sont finalement les membres de la communauté qui se révèlent monstrueux en particulier, les jeunes menés par l’ex petit-ami de Kim, et leurs mères et voisines, ménagères étouffantes et hystériques… On retrouve ici le goût de Tim Burton pour la caricature, goût qui s’exprime largement dans ses dessins du quotidien il faut lui reconnaître un talent certain pour croquer ses contemporains ! Joeyet Sharon Licalzi avaient aussi eu la chance de recevoir des dons d'anciens membres de l'équipe du film, comme des photographies du tournage, et des poupées en papier créées par le personnage principal, parmi une flopée d'autres accessoires du film : des arbustes virevoltants, du papier peint champignon, un mannequin Edward aux mains d'argent
Nous allons enfin connaître la suite des aventures d’Edward aux mains d’argent, le film de Tim Burton sorti en 1990. Et ce sera sous la forme de comic-book ! Edward aux mains d’argent était le premier film réunissant les talents de Johnny Depp et de Tim Burton ; il avait rencontré un succès tant public que critique. L’histoire de cet homme étrange aux mains remplacées par de longues cisailles avait tout pour émouvoir accepté puis rejeté par la banlieue cossue qui l’avait accueilli, Edward nous permet de nous interroger sur l’acceptation de soi, l’exclusion… Ce film devenu culte laissait cependant une question en suspens qu’était devenu Edward après avoir été chassé de la ville ? Un comic aux éditions IDW tentera de répondre à cette question en cinq tomes, dans un graphisme très proche de l’esthétique du film. Edward y rencontrera notamment la petite fille de Kim, Meg, que l’on peut voir à la fin du film originel. La couverture ci-dessus, celle du premier tome, est dessinée par Gabriel Rodriguez, que vous connaissez déjà si vous avez vu la chouette chronique de Pénélope dédiée à Locke & Key ! Le premier volume sortira pour Halloween. Plutôt pressé-e, ou pensez-vous qu’il y a des questions qu’il vaut mieux laisser sans réponse ?
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